Constat : la peur du chômage est au cœur du système français.
Pourquoi ? Dans l’inconscient collectif, tomber au chômage signifie potentiellement ne pas se relever. Ce sentiment est renforcé, chaque jour, par le système de recrutement à la française qui pénalise les personnes qualifiées en recherche de travail.
Généralement, une discrimination à l’embauche s’opère sur la base du seul Statut arrêté à un instant donné :
Les « Insiders», en poste, chassés ou short-listés pour leurs performances récentes,
Les « Outsiders », hors poste, laissés sur le banc de touche par les cabinets et les entreprises.
Résultat : une crispation généralisée.
Plus personne ne bouge par crainte d’une prise de risque qui conduirait directement à la case « chômage », maladie quasi incurable pour celui qui la contracte en France, a fortiori s’il est jeune et sans expérience ou au contraire senior (à partir de 45 ans voire moins) et jugé trop expérimenté.
Le cercle vicieux s’auto-entretient.
Les recruteurs, pour la plupart, se rassurent en tentant d’embaucher des clones, toujours en activité, et se plaignent de ne pas trouver de candidats correspondant à leur « profil idéal ».
Pendant ce temps, des talents en inactivité viennent grossir les rangs des chômeurs de longue durée à force d’être écartés du marché par ceux qu’ils pourraient efficacement servir.